La compétence 2 : Communiquer clairement et correctement dans la langue d'enseignement, à l'oral et à l'écrit, dans les différents contextes liés à la profession d'enseignant.

Publié le par Anouk Lapointe

Je considère cette compétence comme étant à la base de toutes, la plus importante à mes yeux, avant même de penser transmettre quelque notion que ce soit. Vous me trouverez peut-être stricte et sévère ici, mais j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.

Je suis née d'une famille modeste mais il y avait chez nous une règle qui prévalait sur toutes les autres: l'utilisation d'un français impeccable. Ma mère disait, et le dit encore souvent, "Mes enfants, la langue française a cela de bien, c'est qu'elle a un mot pour chaque chose!" Et nous, ses enfants, nous devions choisir le mot voulu, le mot exact, qui exprimerait le plus clairement notre pensée. Combien de fois ai-je dû me reprendre quand je l'entendais m'interrompre: "CE matin, habitante!", tout comme son fameux: " les Si n'aiment pas les RAIS, Anouk!". C'est dans cette atmosphère de continuelle reprise de nos erreurs que mon frère, ma soeur et moi avons vécu et sur laquelle nous avons fondé notre aujourd'hui, c'est-à-dire notre français de qualité. Tant à l'oral qu'à l'écrit, tous trois nous savons écrire, parler, nous exprimer, discuter, composer, confronter, surprendre, élaborer, créer, contredire, nous plaindre, nous ravir, nous émerveiller, aimer, haïr, bref, nous exprimer correctement et justement dans notre langue maternelle, la plus belle de cette planète à mes yeux, la langue française.


Si riche, si diversifée, si juste, si chantante, si coulante, si vivante! Telle est l'ampleur de sa qualité. Et j'y tiens. C'est pourquoi me côtoyer oblige un minimum d'attention à l'usage du français. Je reprends souvent! Des fois, on me le reproche, mais on n'y changera rien, j'y tiens et je le fais savoir. Alors gare à vous, ne prenez pas négativement mes interventions, sinon vous risquez de passer à côté de moi!

J'ai toujours aimé lire, ce qui a amené l'écriture aussi très tôt dans ma vie. En fait, depuis ma tendre enfance ma mère utilise l'écrit dans notre vie. Un mot dans notre boîte à lunch, une carte de voeux, des recettes à suivre simplifiées. Tout est motif à écrire. De plus, elle avait une main d'écriture inspirée des Bonnes Soeurs qui parcourait le papier gracieusement, légèrement, naturellement. Ce sont là les souvenirs que j'ai de mes premières admirations "scriptuelles"! Dès mon très jeune âge, je dévorais les romans, je tenais un journal intime, j'écrivais des poèmes... et maintenant qu'Internet existe, c'est un immense bonheur pour moi que d'utiliser les courriels! Je m'y applique tout autant que dans un travail scolaire, je choisis mes mots, je fais attention de ne pas y faire trop de fautes, j'y mets de la vie, de la ponctuation, de l'émotion. Je crois bien que mes lecteurs l'apprécient car on me l'a souvent fait remarquer.

Au cours de mon parcours scolaire, j'y ai mis aussi beaucoup de plaisir et d'intérêt. J'ai toujours eu d'excellents résultats en français, tant à l'oral qu'à l'écrit. Je ne fus pas surprise lors du passage du TECFÉE quand je constatai mon passage plus que confirmé. Ni lorsque je reçus mes résultats du test oral d'entrée au bac ÉPEP. On m'a dit que j'avais une facilité naturelle à m'exprimer. J'en ai été très flattée. En effet, je crois que tout mon parcours au niveau de la communication jusqu'à ce jour a porté fruit et que l'amour de la langue m'a permis d'en retirer maintenant des avantages et des éloges. Je souhaite transmettre cet amour à mes élèves, les éveiller au français, les inciter à l'utiliser richement. Ma passion est francophone et j'espère la partager avec les petits québécois qui navigueront dans mes classes! D'autant plus que la défense de la langue française est l'une de mes premières préoccupations de citoyenne canadienne, vous l'aurez sans doute deviné!

Pour en revenir à la compétence elle-même, je dirais que l'usage d'un français approprié à tous les contextes rencontrés, cela veut dire de toujours écrire sans faute, d'adapter notre vocabulaire selon l'âge et non pas la catégorie des nos interlocuteurs, et de choisir ses mots afin qu'ils soient les plus représentatifs de notre pensée possible. Je pense ici à poser les bonnes questions, à peser ses mots lorsque l'on s'adresse aux parents et à utiliser un langage respectueux envers nos collègues et employeurs. Et surtout, ne pas oublier l'humour qui est toujours gage de sincérité et de chaleur humaine!
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